Hommage à Béjart : Honfleur associée à l'événement international...

 Le 22 novembre prochain se déroulera une commémoration de grande ampleur à travers le monde. La date retenue marque en effet la disparition, il y a dix ans, du fameux chorégraphe Maurice Béjart. La fondation éponyme, dirigée par le danseur et chorégraphe Gil Roman, successeur du maître à la tête du Béjart Ballet Lausanne, a donc souhaité honorer cet artiste d'exception qui a voué sa vie à la danse et à sa démocratisation.
Si la ville de Honfleur est associée à l'événement, c'est grâce au photographe François Paolini qui met en place une exposition exceptionnelle, initiée par sa longue et belle collaboration avec Maurice Béjart et son amitié avec Gil Roman.

De l'atypisme d'une vie professionnelle
Honfleurais d'adoption, François Paolini est originaire de l'Essonne où il suit un parcours scolaire normal avec l'obtention de la Capacité en Droit. Devenu commercial pour de grandes entreprises telles que Rank Xerox ou IBM, le jeune homme apprend à travailler « à l'américaine » et à profiter des largesses offertes par cette vie trépidante. Une prise de conscience salutaire le guide vers une autre direction: de loisir, la photographie pratiquée en amateur devient profession.
Volontaire et consciencieux, F.Paolini suit des stages de perfectionnement, devient vendeur dans un magasin de matériel photographique à Paris afin de côtoyer les professionnels de cette sphère qui l’attire. Ses rencontres l’amènent à travailler pour les agences photographiques de presse Gamma et Sygma, ses talents à devenir un photo-journaliste émérite (World Press Photo, Visa pour l’Image 1990). Le photographe poursuit “la vie de saltimbanque dont je rêvais”, présent en Afrique du Sud pour la libération de Mandela, pendant la guerre du Koweit ou lors de la prise de pouvoir de B.Eltsine.

De l’expérience de l’éditorial
La photographie de presse restreignant quelque peu son champ d’expression prodigue, F.Paolini se tourne alors vers l’éditorial. Ce domaine semble offrir un espace plus vaste en adéquation avec son désir de raconter des histoires ou plutôt une histoire, celle de l’humain dans son entièreté. Qu’il s’agisse de commandes ou de travaux plus personnels, plusieurs ouvrages paraissent entre 1990 et 2009 dont “Zabbalin”, “Soleils Noirs”, “Gil Roman, je danse ma vie”, “We all live in Vegas”, “American Indians” ou “Maurice Béjart, Chorégraphismes”. Les recherches effectuées pour “Normandie” et “44-94, Regards” le conduisent à découvrir Honfleur plus avant.

De la révélation d’une œuvre de génie
En 1999, une rencontre opportune offre à F.Paolini la possibilité de réaliser des photos de la répétition de l’opéra-rock “ Un ballet pour la vie” en présence de Béjart au Palais des Congrès de Paris.
“Béotien dans cet art, je me suis dit en observant les répétitions: “mais alors, c’est ça la danse?!” Ce mélange de contemporain et de classique, du rock de Queen et de Mozart, quel choc!” se souvient l’artiste.
Les photos envoyées en remerciement à Gil Roman impressionnent M.Béjart par leur authentique retranscription de la rencontre entre ces deux arts. Le maître en personne appelle F.Paolini, lui proposant de devenir le photographe de sa compagnie. Conscient de son privilège, ce dernier exécute un grand écart magistral en reliant le reportage de guerre et l’univers de la danse! De photographe, F.Paolini devient directeur de la communication, poste qu’il occupera de 2001 à 2009 avec une totale implication. Dix années de vie si intense qu’il est victime d’un grave AVC le contraignant à 8 mois d’hospitalisation et une longue convalescence à Honfleur où il s’établit.

De la genèse d’une exposition
Compte tenu de ses implications dans la compagnie, F.Paolini continue d’oeuvrer pour le rayonnement du travail de M.Béjart et par amitié pour Gil Roman. Ce “renvoi d’ascenseur”, il l’a également souhaité pour la ville de Honfleur et l’accueil bienveillant de certains de ses habitants en les associant à cette manifestation “hors limites”: l’anniversaire des dix ans du décès de M.Béjart sera célébré dans le monde entier. Le grand théâtre Bunka-Kaikan de Tokyo rendra un hommage dansé par le Tokyo Ballet avec le Béjart Ballet Lausanne ; à Honfleur se déroulera à la galerie Artiane ( place Berthelot) le vernissage de l'événement organisé dans ce lieu original et symbolique qu'est le clocher Ste-Catherine. François Paolini y a imaginé une scénographie riche et captivante, dédiée à l’oeuvre unique du chorégraphe de génie.
Plus qu’une simple exposition photographique, c’est à un véritable parcours initiatique dans l’univers du maître et de la danse que sera convié le public durant un mois.
Vous retrouverez prochainement dans votre journal les présentations de l’événement et d’un ouvrage publié en parallèle par les jeunes éditions honfleuraises Kiro.

Pauline Bréhat                                                                                                                  18/10/2017


Cérémonie Bouddhiste sur le Vieux Bassin...

Dans le cadre du festival  «  Koréa Live »  les honfleurais, ainsi que de nombreux touristes, ont pu assister samedi soir à une cérémonie Bouddhiste avec mise à l’eau de lanternes allumées sur le Vieux Bassin. Quelque peu surpris de découvrir cette tradition asiatique ici même au cœur de la Normandie, les badauds, parfois amusés mais toujours très respectueux, se sont laissé prendre par la magie de cette tradition vieille de plus 8 siècles. Pour certains, l’origine date des années 1200. Les Hindouistes organisaient de grandes processions pour vénérer leurs dieux. Le rituel rendait hommage à leur déesse Gangâ, "Mère des Eaux", ils effectuaient un lâcher de lanternes flottantes dans le fleuve sacré du Gange. Pour d’autres, cette tradition Bouddhiste permet d'inscrire sur chacune des lanternes des messages et des souvenirs adressés aux êtres chers disparus. Le spectacle proposé samedi soir à Honfleur au son de la musique traditionnelle, a en tout cas séduit bon nombre de spectateurs.


Le festival Korea Live en images

Images Pascal Debert...


Honfleur à l’heure du festival de la culture Coréenne...

Pendant plus d’une semaine, du 18 au 27 août prochain, la ville de Honfleur vivra à l’heure de la culture Coréenne grâce au festival : Koréa Live. Organisé sous le haut patronage de l’ambassade de Coré en France, la Ville de Honfleur et l’association Koréalive Art Fair,  ce festival réunira plus de 100 artistes venant directement de Corée ou vivant en France.
L’Art Fair regroupe des expositions de groupe et des expositions solos d’artistes coréens, vivant en Corée du Sud et en France. 70 artistes peintres feront spécialement le voyage de la Corée pour exposer leur travail ici à Honfleur.


Programme
L’association propose un programme riche et varié en fonction, bien entendu, de la météo puisque la plus part des expositions ou manifestations se dérouleront en extérieur.


 

- Le 18 Août : A 16h30 ouverture du festival rue Cachin avec l’inauguration d’une plaque. A 17h00, parade de Samul-Nori dans les rues de Honfleur suivi à 18h00 de l’ouverture officiel du festival près du Vieux Bassin. A 20h00 Concert.


- Le 19 Août : A 15h00 concert place de l’Hôtel de Ville suivi à 16h00 d’un Workshop ( performance graphique) place de l’Hôtel de Ville. A 20h00 Concert suivi à 22h00 si la météo le permet d’une cérémonie Bouddhiste et mise à l’eau de lanternes allumées sur le Vieux Bassin.


- Le 20 Août : 11h00 Concert place de la maire. A 15h00 Workshop céramique. A 16h00 présentation d’instruments de musique traditionnels.


- 21 Août : A 14h00 Workshop flutes en bamboo. A 14h00 Workshop peinture traditionnel.


- 22 Août : 15 :00 Démonstration de Taekyeon place de la maire. A 16h00 Workshop de teinture et création de Hanbok.


- 23 Août : 14h00 Workshop de peinture Min-Hwa. 15h00 de Taekyeon place de la maire. 15h30 Cours de Taekyeon place de la maire


- 24 Août : 14h00 Workshop cération d’Andong Masque. 15h00 Dance Dae-Han place de la mairie.


- 25 Août : 14h00 Workshop préparation du Kimchi. 16h00 Calligraphie. 20h00 Spectacle de dance, Dae-Hari dans le grand grenier à sel.


26 Août : 14h00 Workshop création de pinceaux. 16h00 danse combiné avec démonstration de Taekyeon place de la mairie. 17h00 Workshop céramique.


- 27 Août : 11h00 Concert Korean Jazz place de la mairie et Cours de peinture traditionnelle. 14h00 Taekyeon place de la maire. 15h00 Cours de Taekyeon place de la maire. 16h00 Flutes de Bamboo.

                                                                                                                                            14/08/2017


Hervé Marchelidon expose à la "P'tite Galerie"...

Cet artiste qui nous vient de l'Eure expose pour la première fois à Honfleur et a choisi pour cela la Petite galerie située rue Cachin. Autodidacte, il est chimiste de formation mais cela fait bientôt 23 ans qu'il est dans le milieu artistique. C'est en 2005 qu'il fonde son atelier "Couleurs et Vibrations", à Tostes en normandie,  dans lequel il donne des cours pour des peintres amateurs.
Selon lui ses influences artistiques sont partagées entre Nicolas de Staël et Matisse. Les techniques que l'artiste utilise sont principalement, le collage, le pastel gras et l'aquarelle, qui se disputent la toile avec harmonie et vitalité. La majorité de l'exposition est consacrée à des toiles récentes que vous pourrez aller voir jusqu'à fin août. Vous pouvez consultez son site pour plus d'informations.
Tel : 06 46 28 02 98
Site web : http://www.hmarchelidon.com

Cybélia HAMIDI


“Jazz aux Greniers” fait son cinéma

La 15ème édition de “Jazz aux Greniers” se déroulera le dimanche 13 août pour le plus grand plaisir des amateurs de jazz.
Nous sommes heureux d’avoir à Honfleur cette association que nous soutenons depuis le début. Nous ne sommes jamais déçu par ce rendez-vous incontournable puisque le président, Jacques Lefrancq, et son équipe proposent du haut de gamme” a souligné l’adjointe à la culture Nathalie Oléon-Papin.
Avec le thème du jazz dans les musiques de films ou séries télé, les Greniers à Sels résonneront d’airs célèbres ou peut-être moins connus. Le swing et la pellicule représentent le couple parfait du siècle dernier puisqu’ils sont nés quasiment en même temps. La musique de films n’a pas toujours occupé la place méritée; écrite par de très grands compositeurs, elle reste cependant dans les mémoires, prouvant ainsi sa qualité.
C’est le Big Band de Philippe Crestée qui animera cette grande soirée cabaret. Le public aura le loisir de participer puisque le chef d’orchestre l’invitera à reconnaître les grands thèmes musicaux.
Un très beau moment en perspective, mais dont les places ont déjà été prises d’assault!

P.B.                                                                                                                                    08/08/2017


Voci Harmonie: un concert lyrique de haute qualité...

Vendredi soir, un ensemble de voix harmonieuses a résonné dans l’église Sainte-Catherine, complétées par celles de solistes de grand talent. L’Ensemble Vocal Voci Harmonie (EVVH) dirigé par le célèbre ténor Daniel Gàlvez-Vallejo, a enchanté le très nombreux public ravi de pouvoir écouter, une fois n’est pas coutume, du chant lyrique d’une telle qualité.
“Scènes sacrées d’opéra”, répertoire judicieusement choisi par le chef de chœur, était présenté par Bertrand Renard qui a apporté un éclairage utile et intéressant sur les œuvres interprétées. Les scènes d’église sont légions dans le répertoire de l’opéra mêlant le sacré, le religieux, le spirituel dans un spectacle fastueux: Wagner, Mozart, Gershwin, Massenet, Gounod, Verdi, Saint-Saens, Debussy, Puccini ont composé ce programme original de pièces réputées ou moins populaires .
Le piano de Nao Matzda et l’orgue de Catherine Gouillard ont accompagné la puissance et le legato parfait du ténor solo Daniel Gàlvez-Vallejo, la voix pure, forte et agile de la soprano solo Evelyn Vergara, celle riche et vibrante du baryton solo Cédric Le Barbier et celle profonde et sonore de la basse solo Gautier Joubert.

Des stagiaires comblés
L’originalité de ce concert tient dans la composition du chœur. En effet les 27 choristes amateurs ne se connaissaient pas une semaine plus tôt et ce beau moment musical a ponctué six jours de travail intense avec le maestro.  17 stagiaires, dont certaines de Honfleur et alentours, d’autres venus de différentes régions de France, de Belgique ou encore de Zurich, ont rejoint les 10 choristes faisant régulièrement partie de l’Ensemble Vocal Voci Harmonie qui organisait le stage.
Après avoir reçu le programme des oeuvres au mois de mai, les choristes amateurs, travaillant personnellement selon leurs possibilités, ont fait connaissance avec leurs partenaires vocaux puis avec Daniel Gàlvez-Vallejo. 5 heures par jour (voire plus) de répétitions, de technique, de mise en place ont certes demandé aux stagiaires un travail intense mais leur ont aussi procuré un immense plaisir et la chance de travailler avec un grand professionnel. Ce dernier, qui a toujours oeuvré avec des professionnels et se montre donc exigeant, s’est révélé très satisfait de ses stagiaires. Heureux de l’homogénéité, de la couleur vocale et de l’harmonie immédiate, le ténor s’est rendu disponible auprès des choristes. Ceux-ci ne pourront que progresser plus encore grâce aux préciux conseils prodigués.
Je suis très content de mes stagiaires” a témoigné Daniel Gàlvez-Vallejo à l’issue du concert. “ 6 jours pour proposer un programme pareil, oui j’en suis ravi, ils ont été fantastiques! Bien sûr, il y a toutes les imperfections, si je les avais eu 6 mois de plus cela aurait certainement changé beaucoup de choses” ajoute-t-il en souriant. “mais ce qui ressort est la joie, le bonheur de tout ce travail, en plus avec des solistes merveilleux.”

Projets à Honfleur pour Voci Harmonie
Après une remarquable carrière d’artiste lyrique qui l’amène à se produire sur les plus grandes scènes,  Daniel Gàlvez-Vallejo quitte la scène internationale. Il poursuit cependant sa carrière de chanteur lyrique et se consacre à l’enseignement et à la composition. En 201l, il fonde l’association lyrique Voci Harmonie puis l’Ensemble Vocal éponyme en collaboration avec son élève en chant Anne Depaulis. Composé d’une quarantaine de choristes confirmés, l’ambition de l’ensemble est de proposer des programmes hors des sentiers battus ou avec des arrangements qui en feront des oeuvres originales.
Le maestro apprécie Honfleur et a souhaité organiser ce stage dans la cité artistique. EVVH s’est rapproché de la mairie et du service culturel. L’objectif est d’organiser un nouveau stage l’an prochain, ponctué par deux concerts, puis à moyen terme, de mettre en place un festival.
Avant cela, dans le cadre de la 3ème Nuit des Artistes, Daniel Gàlvez-Vallejo, avec les solistes et la pianiste qui l’ont accompagné la veille, offrira une “Saveur Lyrique” autour des grands airs et duos d’opéra.
Le propre des grands chanteurs est de communiquer une émotion: elle sera sensible samedi 5 place Arthur Boudin comme elle l’était à l’église Sainte-Catherine avec le chœur talentueux.

Samedi 5 août, “Saveur Lyrique” 18h et 20h place A.Boudin


Pauline Bréhat                                                                                                                     05/08/2017


Exposition à la Galerie de la Brocante

Depuis le 29 Juillet dernier et jusqu’au 1er Octobre prochain, la Galerie de la Brocante, Cours des Fossés à Honfleur, propose une exposition des peintres de l’Estuaire.
De Henri de Saint Delis en passant par François Boitard, le peintre oublié de l’estuaire, de nombreuses œuvres sont ainsi présentées au public. Parmi les œuvres des artistes exposés, on trouve celles de Gervais Leterreux, Fernand Herbo, Bernard Lachèvre, René de Saint Delis, Henri de Saint Delis, François Boitard et Ferdinand-Fortuné Truffaut.
Cette exposition, assez exceptionnelle de part son cadre, a le privilège de côtoyer différents objets appartenant le plus souvent au passé.

Samedi dernier, avait lieu le vernissage de cette exposition en présence de nombreuses personnalités, dont la comédienne Anne Richard et son compagnon, Fabien Lecoeuvre, mais aussi, Simone Leterreux,  l’épouse de Gervais Leterreux,
Une exposition à voir et à revoir sans modération...

                                                                                                                                           01/08/2017


Concert lyrique à Honfleur

Le vendredi 4 Août en l'église Sainte-Catherine de Honfleur, VociHarmonie présente " Scènes Sacrées d'Opéra" un concert lyrique sous la direction de Daniel Gàlvez-Vallejo.

Prix d'entrée 10 euros sur place ou réservations à l'Office de Tourisme de Honfleur.


Exposition Valdet : “Peindre ce que je ne sais pas”

Dans le cadre de l’exposition d’été de la médiathèque de Honfleur, Cécile Hauguel, responsable du lieu, et Eléonore Rabin, responsable de la programmation culturelle, ont eu l’heureuse idée d’inviter l’artiste peintre Valdet. Si, comme ce dernier l’a déclaré lors du vernissage le 8 juillet dernier, “ la culture est le chemin le plus court d’un homme à un autre ”, alors l’union se réalisera sans difficulté dans la médiathèque, “ nid sublime pour la décantation des idées. Lecture et peinture sont en parfaite osmose. Mes toiles y sont chez elles ” confie-t-il encore avant de souligner la gentillesse et la générosité du personnel qui lui a donné carte blanche.
Il s’agit de la deuxième exposition d’envergure pour Valdet à Honfleur, mais la première proposée par la municipalité. Benjamin Findinier, directeur du pôle culturel, et Nathalie Oléon-Papin, adjointe à la culture, lui ont rendu hommage, cette dernière “ ravie d’accueillir cet artiste sans concession et son oeuvre exigeante, ce qui en fait sa qualité.
Grâce à la facilité d’accès à la médiathèque, les honfleurais pourront découvrir le travail artistique de Valdet qu’ils connaissent peut-être moins que sa silhouette bonhomme, sa pipe et son chapeau. Il les promène dans Honfleur depuis vingt ans après que le destin l’ait poussé sur des routes aux tracés chaotiques et douloureux, fuyant le Kosovo de sa prime jeunesse. La peinture est déjà présente dans la vie de Valdet lorsqu’il parfait son apprentissage à Peje en Ex-Yougoslavie, aux Beau-Arts de Londres, à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles d’où il sort diplômé. Il expose aux Pays-Bas, en Belgique, en Allemagne, en France, s’installant alors à Paris, puis à Ablon en 1998, fasciné par la “lumière métallique” du pays de Honfleur.

Peindre est ma raison d’être
La peinture est le langage autorisant l’artiste à exprimer ses souffrances, à traduire ses drames, à exorciser ses douleurs, à révéler ses révoltes. L’histoire personnelle de Valdet a investi ses toiles, façonnant une œuvre d’une intensité dramatique saisissante. Cette “peinture révoltée” est envahie de personnages qui se ressemblent, assimilés à des entités accompagnant depuis longtemps le peintre dans sa vision interne. Ils ne rient pas, ne pleurent pas; ils sont sérieux. Ils crient leur supplice, leur tourment, leur désolation muette résonnant aux oreilles des regardeurs. Ces sujets violents paraissent cependant adoucis par les couleurs généreuses, éclatantes; elles allègent la rigueur que l’on trouve dans le dessin. Entre rêve et réalité, les tableaux de Valdet puissamment révoltés sont aussi empreints d’un message d’espoir et de paix. L’œuvre évoluant avec l’artiste -et réciproquement sans doute - il est permis de constater que les dernières créations picturales de Valdet tendent à l’apaisement. “Je me suis détaché de l’angoisse”, confirme l’artiste. “Je suis devenu plus calme, plus tolérant, plus sage peut-être l’âge avançant. A Honfleur où j’ai fondé une famille, vingt ans sont passés, sans vraiment se rendre compte de ce que les lieux apportent et inversement.”  Il a su aménager un lieu inconnu où son travail artistique a pris toute sa valeur, poursuivant ce qu’il considère comme sa raison d’être.

Faire abstraction du savoir
Cette réflexion  apparaît comme nécessaire à Valdet.  “Depuis 6-7 ans, je suis dans une phase intéressante de tentative de me détacher du savoir, car c’est une nourriture pour le marché ou encore la copie d’une pensée. Pour éviter cela je peins ce que je ne sais pas. Par terre, sur mes grands formats, je jette mes couleurs et les choses naissent d’elles-mêmes, venant forcément de moi. Dans ce hasard, quelque chose apparaît. Si elle est compatible avec ce que je suis moi-même, alors je suis à son service et j’y mets tout ce qu’elle me demande de mettre. Voilà comment j’arrive à ne pas me servir du savoir.
Valdet éprouve un ressenti récent, tournant autour de sa toile et découvrant qu’elle se permet d’exister dans tous les sens, lui donnant une autre puissance. “Les hommes sont collés à la terre; les grands peintres et écrivains ont pu avoir cette opportunité d’en décoller. C’est cette apesanteur qui m’appelle.
Une recherche artistique permanente que Valdet poursuit dans son atelier de la campagne ablonaise. Admirateurs, amis fidèles lui rendent volontiers visitent lui donnant à penser qu’il ne s’est pas trompé en quittant sa galerie de la Place Sainte-Catherine l’an dernier: “j’ai redécouvert l’envie d’exposer ailleurs, mes tableaux l’étant en permanence dans cette galerie. Mais surtout, j’ai retrouvé la liberté de peindre quand je suis appelé par la toile.”... De petites touches de paix et de bonheur…

Valdet expose 51 toiles récentes, croquis et dessins à la Médiathèque Maurice Delange à Honfleur jusqu’au 26 août 2017
mediathequehonfleur.wordpresse.com

Pour prolonger l’exposition et rencontrer l’artiste, Valdet reçoit dans son atelier d’Ablon:
06 35 97 17 96
valdet.org
valdet@wanadoo.fr


Pauline Bréhat                                                                                                                14/07/2017  


Le bel hommage du Musée Boudin aux frères de Saint-Delis...

La traditionnelle exposition d’été du musée Eugène Boudin a été inaugurée samedi 9 juillet par le maire Michel Lamarre, l’adjointe à la culture Nathalie Oléon-Papin et le directeur des musées et du pôle culturel de Honfleur Benjamin Findinier.
Faisant suite au thème de l’enfance dans le cadre du festival Normandie Impressionniste en 2016, cette nouvelle exposition est consacrée à Henri et René de Saint-Delis, “un nom d’artiste familier des honfleurais” ainsi que l’a fait remarquer M.Lamarre dans son discours inaugural. “La ville a honoré quatre fois Henri de Saint-Delis: la Société des Artistes l’a exposé en 1953, 1965 et 1991; la galerie Braquehaye en 1956. Mais c’est la première fois, qu’elle consacre une manifestation commune aux deux frères Henri et René.
L’édile a salué et félicité le nouveau directeur du musée qui, en moins d’une année, a monté cette magnifique exposition. Ce dernier a exprimé sa satisfaction d’avoir relevé le défi, aidé de son équipe, avec pour objectif représentativité et qualité. “Il s’agit d’un beau sujet d’histoire de l’Art, d’histoire locale et pour moi, une belle entrée en matière à Honfleur. Les frères de Saint-Delis font partie des “petits maîtres” c’est-à-dire que leur œuvre est importante mais que, faute de temps, ils ne sont que peu traités au cours des études d’histoire de l’art. Seul l’exercice professionnel permet de connaître de tels enrichissements. Il m’a semblé pertinent de rassembler les œuvres des deux frères. Il était temps de faire connaître René de Saint-Delis de ce côté de l’estuaire” a déclaré Benjamin Findinier.

134 œuvres exposées
L’exposition a pu être montée grâce à des prêts issus de collections publiques des musées du Havre, de Pont-Audemer, de Deauville, du Grand Port Maritime du Havre et de galeries. De nombreux collectionneurs privés ont également participé par le généreux prêt de leurs œuvres notamment la famille de René de Saint-Delis et quelques honfleurais. Des dons ont été concédés par Mme Vallin, petite-fille d’un directeur d’hôpital havrais d’avant-guerre qui cède un portrait de son grand-père par Henri de Saint-Delis ainsi que par Mr Seydoux offrant quatre toiles, enrichissant ainsi la collection du musée Boudin. La Société des Amis du Musée Eugène Boudin a soutenu financièrement l’édition du catalogue.
L’exposition présente 134 œuvres dont des huiles, des aquarelles, des dessins à mine de plomb, des encres de Chine ou encore des livres d’écrits régionalistes pour lesquels les frères de Saint-Delis ont produit des illustrations.

Une œuvre originale et solide
Henri (1878-1949) et René (1876-1958) de Saint-Delis, originaires du Pas-de-Calais, sont arrivés au Havre avec leur mère en 1882, peu de temps après le décès de leur père, militaire et dessinateur à ses heures. Après une scolarité classique abandonnée pour travailler dans une étude notariale, ils s’inscrivent en 1896 à l’Ecole des Beaux-Arts du Havre. Deux ans plus tard, ils rejoignent l’Académie Julian à Paris, école privée de peinture et sculpture où professe notamment Benjamin Constant. Henri y reste jusqu’en 1904 et René intègre l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Après avoir suivis ces divers enseignements, les deux frères retrouvent la Normandie: Honfleur après la guerre pour Henri, Etretat pour René où il se marie.
Avec des paysages, des marines, des chroniques de la vie quotidienne, la période honfleuraise constitue l’essentiel de la production de Henri de Saint-Delis. Etretat, Trouville-sur-Mer et Le Havre en font également partie ainsi que ses célèbres paysages de neige peints durant les quinze années où il réside en Suisse. Les profondeurs, les jeux de couleurs, les rondeurs, un soupçon de naïf caractérisent sa peinture.
René de Saint-Delis possède une grande maîtrise du dessin, parfaitement visible dans ses toiles; il a un trait moins grossier, plus réaliste, jouant merveilleusement avec la lumière. Chantiers navals, navires accostant, activité intense de l’avant-port témoignent de sa période havraise avant de s’installer à Etretat, site hautement inspirant pour l’artiste. Ce dernier peint également la campagne cauchoise ou d’autres rivage, du Boulonnais au littoral breton.
Les frères Saint-Delis occupent chacun une salle du musée Boudin, permettant une meilleure visibilité de leurs oeuvres respectives retraçant de riches vies artistique à découvrir ou redécouvrir..

Informations pratiques:
Exposition ouverte du 8 juillet au 16 octobre 2017
Tous les jours sauf le mardi de 10h à 13h et de 14h à 18h
Fermé le 14 juillet
Du 2 au 16 octobre, en semaine sauf le mardi: 14h30-17h30
Samedi et dimanche: 10h-12h et 14h30-17h30
TP: 8€ / TR: 6,50€
Gratuit pour les - de 16 ans et habitants de la communauté de commune
Musée Eugène Boudin, rue de L’Homme de Bois à Honfleur
tél: +33 (0)2 31 89 54 00
www.musees-honfleur.fr

Pauline Bréhat                                                                                                                      11/07/2017


Grâce à François Paolini, Honfleur rend hommage à Maurice Béjart...

Photographe reconnu pour son travail de deux années sur la délinquance d’Est en Ouest (Moscow-Paris-Los Angeles) couronné en 1990 par le très prestigieux « World Press Photo », François Paolini, a choisi Honfleur pour rendre hommage au chorégraphe disparu, Maurice Béjart qu’il suivit pas à pas pendant plus de 10 ans. Pour cet événement d’une ampleur internationale, et pour laquelle la ville de Honfleur est impliquée, une scénographie monumentale sera mise en place sur la verrière de la façade de la Médiathèque Maurice Delange ainsi que dans la structure du clocher Sainte-Catherine du 20 Novembre au 20 Décembre 2017.

H-I : François Paolini, vous avez décidé de rendre hommage ici même à Honfleur à Maurice Béjart pour les 10 ans de sa disparition. Pourquoi avoir choisi Honfleur ?
F-P : « Maurice Béjart n’y étant pas né (tous les génies ne naissent pas - hélas - à Honfleur...) Quel rapport avec Honfleur ?...
Aucun ! excepté que j’y réside, contraint à un repos forcé à la suite d’un grave AVC suivi d’une hospitalisation de 8 mois pour rééducation intensive en 2009, après 10 années de proche collaboration avec ce génie du XX ème siècle que fut le chorégraphe Maurice Béjart ! …
Par ailleurs, ayant pu apprécier l’accueil amical et dévoué de certains honfleurais en une période difficile pour moi et – à ce titre - je voudrais particulièrement remercier Charles Hébert, né natif dans le clocher Ste-Catherine ainsi que Nadine Duteil du CCAS de la mairie, je voudrais aujourd’hui « renvoyer l’ascenseur » à la ville de Honfleur en lui permettant d’organiser un événement qui dépassera les limites de la Communauté de communes et du canton… À l’évidence, ni votre serviteur ( voir sur http://www.francois-paolini.com/ ) ni la Fondation M.BÉJART, n’avons besoin de médailles ou de publicité; l’acte gratuit étant le dernier privilège de l’aristocratie, seule la gratitude m’anime comme ce fut le cas pour donner un « coup de pouce » à la naissance d’une entreprise honfleuraise, les Éditions KIRO... »

H-I : La scénographie mise en place pour cet hommage est une première pour Honfleur. Quels seront les points forts que les habitants et/ou touristes pourront voir ?
F-P : « Deux sites ont été retenu pour cet hommage : la façade de la Médiathèque Maurice Delange et l'intérieur du Clocher Sainte-Catherine. Un parcours initiatique en six espaces aménagés au premier étage du volume intérieur du clocher. Chaque espace comprenant 2, 3 ou 4 photographies des oeuvres majeures du chorégraphe (Sacre du printemps, Boléro, Ballet for life, Zarathoustra, etc...) accompagnées de la bande sonore du ballet photographié et d’un texte original de Maurice Béjart sur l’argument dudit ballet, chaque visiteur étant libre d’occuper l’espace de son choix le temps qu’il voudra... »

H-I : Quelle retombée pour Honfleur ? et y aurait-il une suite ?
F-P : « J’ose imaginer cet événement à Honfleur comme une répétition de ce que serait un hommage à l’œuvre de Maurice Béjart scénographié à l’abbaye du Mont Saint-Michel poursuivant ainsi l’œuvre du Maître, toujours en quête du Sacré aux carrefours des civilisations et  investi d’une mission quasi-messianique : celle de relier le spectacle vivant au Sacré !
Le jour du vernissage, prévu le mercredi 22 novembre 2017 (décès de Maurice. Béjart le 22 novembre 2007) aura lieu au Grand Théâtre Bunka Kaikan de Tokyo un gala en hommage au Maître dansé par le Tokyo Ballet et le Béjart Ballet Lausanne sur le thème Béjart fête Maurice...
Par ailleurs, l’hommage à Maurice Béjart auquel la ville de Honfleur s’est associée est en lien direct et concomitant avec la publication en novembre 2017 par les toutes jeunes Éditions honfleuraises KIRO d’un ouvrage de 208 pages en hommage à l’œuvre chorégraphique de feu Maurice Béjart via les images de François. Paolini,  et ce sous l’égide de la Fondation Maurice Béjart ! Un ouvrage sans la parution duquel les éditions KIRO n’auraient pas vu le jour !!! »

H-I : Pendant 10 ans vous avez suivi Maurice Béjart, que retenez-vous de cette expérience ?
F-P : « Complètement béotien dans l’Art de la Danse, je compris néanmoins très vite que Maurice Béjart  était le premier à oser - avec autant de force et d’insistance - l’irruption des Dieux sur les plateaux de danse avec, dans le choix des grands mythes, une largesse de vue dans les interprétations et dans les liens tissés d’un monde à l’autre, toujours en quête du Sacré aux carrefours des civilisations. Comme s’il était investi d’une mission quasi-messianique : celle de relier le spectacle vivant au Sacré ! Un parcours initiatique fécondé par de nombreuses traditions religieuses et spirituelles qui depuis toujours sont au centre de sa réflexion pour nous guider en ce lieu pour initiés que constitue le monde des danseurs et danseuses en coulisses et/ou studios de danse, lequel a toujours fait rêver ou fantasmer admirateurs et spectateurs. Y être admis, c’est accéder au privilège d’appartenir - l’espace d’un instant - au monde des artistes et surtout à celui de l’immense Béjart. L’auteur nous donnant à voir, avec beaucoup d’humilité et de discrétion l’intimité, les petits rituels et les ambiances de ces Saint-des-saints que sont les entrées en scène des interprètes béjartiens, solistes pour la plupart. Et ce, en suivant les pas fragiles du « Funambule » de Jean Genet…
Je précise, à toute fin utile, que tous les gens qui œuvrent et m’accompagnent dans la réalisation de ce projet, le font à titre privé et bénévole. »

JL Garros                                                                                                                             09/07/2017

 


Les sculptures végétales de Virginie Morel au Grenier à sel...

Du 7 Juillet au 13 Août, la ville de Honfleur propose l’exposition monumentale de Virginie Morel avec ses sculptures végétales. Artiste normande originaire de la Manche, Virginie Morel a fait ses classes à l’école des Beaux Art de Cherbourg avant de s’envoler vers le succès. « La plus ancienne de mes sculptures  présente ici, à Honfleur, à 8 ans.» Indique l'artiste avant de poursuivre :  « Il n’y a pas de réelle technique, car on n’apprend pas ce genre de travail à l’école, il a donc fallu chercher puis trouver la bonne formule pour concrétiser cette idée qui a germé en moi depuis presque toujours. » Souligne Virginie Morel qui présente donc ses sculptures monumentales créées à base de foin...
Pour accueillir l’artiste plasticienne, Martine Lemonnier, adjointe au maire de la ville de Honfleur devait indiquer dans son discours : « Notre artiste, Virginie Morel, depuis dix ans, réalise des sculptures végétales, originales, uniques, surdimensionnées et pleines de poésie.... Le message qu’elle souhaite faire passer à travers ses créations artistiques,  évoque la nature sous un angle particulier et laisse à chacun la possibilité et la liberté de l’interprétation. »  Martine Lemonnier de poursuivre : « Le cadre prestigieux des greniers se prête tout à fait à l’accueil de ces œuvres, et j’espère que tous ceux qui en franchiront le seuil, seront transportés dans un autre monde et oublieront les soucis du quotidien. »

Animation
Cette exposition est ouverte au public du vendredi 7 juillet 2017 jusqu’au dimanche 13 août inclus, moyennant une participation symbolique de 1 €, pour aider à financer le salaire de deux jeunes gardiens avec une gratuité pour les moins de 12 ans. Et lors de la « Nuit des Artistes » le samedi 5 août prochain, l’entrée sera libre et gratuite de 19 H 00 à 22 H 30, comme le sera l’entrée dans le musée Eugène Boudin.
Afin de faire participer le public à cette exposition, Virginie Morel animera un atelier «  Le Masque de la Chouette », une sculpture «  in progress » du Lundi 10 Juillet au Jeudi 18 Juillet de 9h à 12h et de 14h à 17h. Un atelier gratuit à partir de 15 ans. Inscription auprès du service culturel de la ville.

JLG

D'autres photos sur notre page Facebook.                                                                         08/07/2017


Pour se souvenir ou transmettre, Henri Romain Hours écrit votre histoire...

Qui n’a jamais rêvé d’être le héros ou l’héroïne d’un livre, d’un récit ou encore d’un scénario? Le biographe Henri Romain Hours a choisi d’offrir cette possibilité à tout un chacun, non pas dans une démarche ludique - comme le proposent ces romans pour enfants dont ils sont les protagonistes- mais dans un but sérieux et précis : sous la plume d’un professionnel de l’écriture, se (re)découvrir le personnage central de sa propre vie, puis lire, faire lire, transmettre.


La passion de l’écriture
Originaire de Toulon, ayant vécu à Paris, Henri Romain Hours a depuis longtemps éprouvé un vrai coup de coeur pour la Normandie, particulièrement pour le Calvados. Après avoir habité Blangy-le-Château durant deux ans, il s’est installé à Honfleur en 2004, avant de s’établir à Equemauville. S’il a suivi des études d’architecture par attirance pour les arts et la création en général, sa passion pour la littérature et les hasards de la vie l’ont mené sur le chemin de l’écriture à travers diverses professions telles que pigiste, prête-plume, relecteur correcteur dans l’édition, conseil littéraire.
C’est après le décès de ses parents que Henri Romain Hours a fait le choix d’exercer le métier de biographe familial. “ Je me suis aperçu que je ne connaissais pas réellement leur vie, qu’il me manquait des pans entiers de leur histoire” confie-t-il. “Ce fut un regret, mais j’ai pris conscience d’avoir sans doute quelque chose à apporter à autrui grâce aux compétences acquises dans le domaine de l’écriture.”  Si le biographe a écrit dans l’ombre de célébrités, il se consacre désormais aux gens ordinaires -sans connotation péjorative bien au contraire- “des personnes qui n’ont pas forcément le temps ou les compétences mais qui souhaitent conserver la trace d’une expérience, d’un voyage, de leurs origines, d’une vie entière. Je suis un grand lecteur (d’histoire, de biographies, de sciences humaines) et me suis dit que la vie des gens comme vous et moi valaient bien celles d’autres plus connus; alors pourquoi ne pas leur donner la parole?”

De l’oralité à l’écrit
Faire appel à un biographe résulte pour la plupart de motivations similaires. “Le but est de laisser une trace. Les personnes qui se confient à moi le font souvent au moment où elles sont confrontées à un événement précis comme l’arrivée de petits-enfants, des faits particuliers ou lorsqu’elles commencent à vieillir. Elles font un bilan et souhaitent transmettre elle-mêmes leur histoire familiale par souci de justesse. Je pense être un passeur de mémoire”, analyse Henri Romain Hours. Évoquer son passé peut parfois s’avérer douloureux ou perturbant puisque l’on atteint l’émotionnel. Les rencontres avec le biographe ne sont cependant pas assimilées à des séances de psychothérapie même si, passer de l’oralité à la lecture de sa propre histoire, permet souvent de prendre une distance bénéfique et éclairante.

Honfleur et sa région, vivier d’histoires
Outre des talents littéraires, le biographe se doit d’être doué d’écoute, d’empathie, de sensibilité, de disponibilité; il doit être capable de s’imprégner de la personne qui le sollicite, de sa psychologie, de son caractère, de sa personnalité, de sa façon de parler, de voir le monde, afin que celle-ci soit fidèlement perçue dans la narration. Ce sont les raisons pour lesquelles plusieurs séances de conversations sont nécessaires pour que H.R. Hours produise un travail intéressant, attrayant. Une tâche de longue haleine pour le biographe méticuleux, voire perfectionniste: à l’image d’un historien, il vérifie les lieux, les dates, les informations sur les événements, l’orthographe des noms propres afin que les anecdotes soient justes historiquement. “M’épanouissant dans les rapports humains et l’écriture, j’ai alors la satisfaction de rendre l’objet qui m’a été demandé sachant que j’y ai travaillé de la meilleure des façons et dans le but de faire plaisir.”
Pour le demandeur, c’est alors un moment de vive émotion que de lire le récit de son existence. Et s’il décide de l’éditer, quelle joie supplémentaire que de l’offrir à ses proches!
Pour Henri Romain Hours, en regard d’une absolue ipséité, toute vie est digne d’intérêt et mérite une trace écrite. Et que l’on soit habitant de Honfleur, de ses alentours, du Pays d’Auge ou de toute la Normandie, un vivier d’histoires possibles n’attendent que la plume disposée, attentive et habile de Henri Romain Hours.

Pour plus de renseignements:
www.partagedememoire.com
hr.hours@partagedememoire.com
O6 81 17 71 95


Pauline Bréhat                                                                                                                    07/07/2017 


Un nouveau chancelier pour l’Académie Alphonse Allais...

Après l’habituelle journée d’intronisation qui s’est déroulée dans les Greniers à Sel de Honfleur début juin, les membres de l’Académie Alphonse Allais ont procédé à l’élection d’un nouveau Grand Chancelier. Cette élection fait suite au décès d’Alain Casabona le 16 mai dernier. Celui-ci, écrivain et délégué général du Comité National pour l’Education Artistique (CNEA), occupait la place de Grand Chancelier depuis de nombreuses années.
Les 51 votants ont donc élu Xavier Jaillard qui faisait office de Porte-Parole de l’Académie. Auteur, metteur en scène, comédien, professeur de français, parolier, journaliste, il est aussi rédacteur en chef du Dictionnaire de l’Académie. Il sera présent au 5ème Salon du Livre de Honfleur afin de présenter son roman “Le loup et la gnôle”. Quelques membres de l’Académie, toujours représentée depuis le salon initial, l’accompagneront ce dimanche 2 juillet, de 10h à 18h.

P.B.                                                                                                                                      01/07/2017


Florence Ruff ou le partage d'une passion...

C'est une jeune femme souriante et enthousiaste qui nous accueille, en toute simplicité, dans sa maison faisant office d'atelier.
Florence Ruff est sculpteur, la terre sa passion et la transmission sa voie.
Avec la complicité d'une amie et « l'envie de faire quelque chose », elle a découvert cette activité artistique assez tardivement, à l'âge de 25 ans. Comme les deux autres enfants de la famille, Florence reçut une éducation musicale (violon, flûte, batterie) dont le côté académique avait fini par l'ennuyer. Le travail de la terre lui est apparu comme une révélation; ce qui n'était qu'un loisir l'a véritablement happée et son talent caché s'est fait jour, devenant vital.
En Seine-Maritime d'où elle est originaire, Florence Ruff a commencé à organiser de petits événements comme des portes-ouvertes, des cours d'initiation aux enfants le mercredi ainsi qu'aux élèves des écoles.
Une période un peu plus compliquée la contraint à faire une pause dans son activité jusqu'à ce coup de cœur pour une boutique, lors d'une promenade à Honfleur. Le destin bienveillant lui permet alors, en 2011, de s'y installer et d'ouvrir une jolie galerie-atelier au cœur du quartier historique. Elle expose et y donne des cours ; or cette activité, certes enrichissante mais qui se répartit entre commerce et cours, ne lui laisse cependant pas assez de temps pour ses propres créations. Très motivée, elle décide alors de travailler chez elle et d'y accueillir ses élèves.

Le vibrement de la création
Complètement autodidacte, Florence Ruff a su laisser émerger ce don artistique qui sommeillait. Plus que le ressenti du toucher, plus que la matière elle-même, la création apparaît comme sa plus grande satisfaction : « Ce sont les différentes étapes de la création qui me font vibrer depuis la conception, en passant par le lissage, puis la finition. Avant le résultat définitif, on est confronté à l'épreuve du four et au risque de casse ; une déception qu'il faut apprendre à gérer. » explique l'artiste.  Forte de l'expérience acquise, elle sait dorénavant libérer sa création et travailler d'une nouvelle manière « au début, j'étais très respectueuse du modèle et ne m'en éloignais pas » confie-t-elle. « Aujourd'hui, j'accepte que la terre décide, que la création soit orientée par un mouvement non prévu ou un déplacement hasardeux de la matière. Si le modelage prend une direction différente, je l'exploite. Je me permets de m'échapper en création libre à partir d'une première qui peut alors lancer, par exemple, une série sur une même thématique. J'aime cette forme de liberté. »
Sincère et authentique sont les adjectifs qui correspondent à la personnalité et au travail de Florence Ruff. « C'est le naturel de la matière terre qui me touche, l'absence de superficialité.  J'utilise plus particulièrement la terre chamottée, une argile brute qui conserve cet effet naturel que j'apprécie. Mes créations sont alors plus brutes, carrées, tranchées, plus modernes me semble-t-il. »

L'impérieuse envie de partager
L'objectif de la création étant aussi de partager et montrer son travail, rien ne motive plus Florence Ruff que d'exposer. Bien que Honfleur se targue d'être la « cité des artistes », il faut reconnaître que les lieux d'expositions accessibles manquent cruellement aux artistes locaux. Florence a pu cependant participer au décor de la manifestation « Les honfleurais peignent leur ville » aux Greniers à Sel, à la 2ème Nuit des Artistes en août dernier avec un atelier découverte et a agrémenté de ses œuvres le bar à vin de la Rue Cachin chez D.D. durant deux mois.
L'artiste a également eu la fierté d'être sollicitée par l'association « Esthétique et Cancer » qui, en novembre 2016, a organisé le premier salon « Parcours 5 sens » aux salons Hoche à Paris. Trois sculptures lui ont été commandée. Elles ont été remises à des personnalités en récompense de leurs engagements à soutenir les malades atteints de cancers et les aider à continuer à apprécier l'esthétique dans l'épreuve de la maladie. Florence a pu y proposer un atelier modelage qui l'a enthousiasmée. En effet, l'art en tant que bienfait pour se construire ou se reconstruire est une orientation vers laquelle la jeune femme ambitionne de se tourner.

Le bonheur de transmettre
Florence Ruff s'est découvert une véritable passion pour la formation. Elle donne des cours particuliers chez elle, à domicile ou dans les écoles dans le cadre des activités périscolaires, dans des maisons de retraite ou auprès d'adolescents. Elle souhaite se diriger vers l'art-thérapie et peut-être ouvrir la sculpture à des personnes handicapées.
« L'ouverture à l'art m'a beaucoup apporté personnellement » témoigne l'artiste. « Je  ressens de plus en plus fortement le besoin de transmettre ma passion. Le but est d'amener les personnes à s'ouvrir, à casser des blocages, à s'autoriser à créer, à faire sortir ce qui est trop souvent caché. Le modelage, la sculpture permettent une libération, une extériorisation concrète de ce qui se passe intérieurement. On y trouve réconfort, apaisement».
Le modelage ou la sculpture (avec des outils) permettent des échanges riches et conviviaux. « C'est vraiment une activité artistique intergénérationnelle et accessible à tous » affirme Florence Ruff.
C'est dans ce but qu'elle organise deux fois par mois des soirées « Terre et vin ». Entre 8 et 10 personnes, qui se connaissent ou non, partagent un moment autour d'un bon vin et bénéficient des conseils de l'artiste. Chacun met alors de côté sa possible timidité ou appréhension, prend confiance, oublie le regard de l'autre, laisse parler son imagination et repart, toujours satisfait, avec sa création.

Renseignements  concernant les cours, les stages et les soirées:
06 13 90 16 05
http://www.matieredart.fr/
contact@matieredart.fr

Pauline Bréhat                                                                                                                    27/02/2017


Le clip du Honfleurais: Stéphane Demares ...


Rencontre avec l'écrivain honfleurais Frédéric Leterreux

Passionné d'écriture depuis toujours, le journaliste honfleurais, Frédéric Leterreux vient de publier un nouvel ouvrage co-écrit avec son ami, Frédéric Veille.

A l'occasion du salon du livre de Honfleur, nous avons pu rencontrer l'auteur.


Guillaume Delange signe son premier roman pour enfants

Un jeune Ablonnais, Guillaume Delange, passionné de littérature de jeunesse depuis longue date, signe son premier livre " un livre sans histoire"…